Texte de Pierre-Marc Levergeois, critique d’art. Paris, 1997.
ANNE MANDORLA
Inspiré de la trace laissée par les civilisations de jadis, ainsi se présente le singulier travail d’ Anne MANDORLA. Son parcours est constitué de formes héritées des tribus, des lieux voués aux cultes, des lignes inventées par les architectes et leur monde de science.
Mouvements. Révélations. Rigueur.
L’œuvre de ce peintre s’imprègne de références, réelles ou rêvées, venues de ses voyages. Les tableaux, voués à la célébration de la couleur et de la construction classique, rétablissent des correspondances millénaires entre le douloureux périple des individus et la profondeur des croyances. Incessant et fécond, le pinceau nous offre des généalogies nouvelles, des révérences aux Anciens, des odyssées vers des peuples de la simplicité rupestre ou agreste. Conquête de la patience, de la joie, de la retenue, du métier. Il s’ agit ici d’ une artiste du dénuement magnifié, de la solitude rédimée, de la dignité essentielle. Anne MANDORLA intègre les raisons et les drames de son temps à la dimension du dialogue ultime, mais ténu, entre l’âme et les demeures de l’imaginaire.